Munich ,2005 Usa

Publié le par David CASTEL

Munich ,2005 Usa

Sortie prévue le 25 Janvier 2006

Munich, 1972.

Dans la nuit du 5 septembre, un commando de l’organisation palestinienne Septembre Noir s’introduit dans le Village Olympique, force l’entrée du pavillon israélien, abat deux de ses occupants et prend en otages les neuf autres. 21 heures plus tard, tous seront morts, et 900 millions de téléspectateurs auront découvert en direct le nouveau visage du terrorisme.

Après avoir refusé tout compromis avec les preneurs d’otages, le gouvernement de Golda Meir monte une opération de représailles sans précédent, baptisée «Colère de Dieu». Avner, un jeune agent du Mossad, prend la tête d’une équipe de quatre hommes, chargée de traquer à travers le monde onze représentants de Septembre Noir désignés comme responsables de l’attentat de Munich.

Pour mener à bien cette mission ultrasecrète, les cinq hommes devront renoncer du jour au lendemain à leur identité, se couper de leur pays et de leur famille, vivre en permanence dans l’ombre, s’exposer à tout moment à la vengeance de leurs cibles. Genève, Francfort, Rome, Paris, Chypre, Londres, Beyrouth… une longue traque s’engage, émaillée d’exécutions spectaculaires, mais aussi de bavures, de doutes, d’angoisses et de déchirements.

Dans la spirale infernale de la violence, des questions restent sans réponses : “Qui tuons-nous ? Ces actes peuvent-ils être justifiés ? Cela mettra-t-il fin au terrorisme ?”

Notes de Production:

Munich, 1 2 : Steven Spielberg revisite un moment-clé de notre histoire.

«Nos pires craintes se sont réalisées ». C’ est en ces termes que le présentateur vedette Jim McKay annonça, au soir du 6 septembre 1972, le lourd bilan de l’ attentat contre le Village Olympique de Munich : les 11 athlètes, entraîneurs et organisateurs israéliens pris en otages par un commando palestinien étaient tous morts, la plupart au cours de l’ assaut donné par la police allemande sur le tarmac de l’ aéroport Fürstenfeldbruck de Munich. L’ onde de choc de cette tragédie fut ressentie à travers le monde entier – un monde déjà passablement troublé par la guerre du Vietnam, le conflit irlandais et la crise du Moyen-Orient, et qui avait naïvement espéré que les J. O. de Munich lui offriraient quelques jours de répit.

On apprendrait dans les heures suivantes que les membres du commando qui s’étaient introduits dans l’enceinte du Village Olympique en tenue de sport et armés de grenades et de Kalachnikov, étaient des fedayins palestiniens, recrutés pour la plupart dans les camps de réfugiés de Jordanie, de Syrie et du Liban. Leur but : attirer, à la faveur de cet événement médiatique, l’ attention du monde sur le problème palestinien et obtenir, en échange des otages, la libération de 234 de leurs frères d’ armes, ainsi que celle des terroristes allemands Andreas Baader et Ulrike Meinhof.

Le gouvernement de Golda Meir repoussa ces demandes et l’ Allemagne s’ opposa à l’ intervention d’une force spéciale israélienne à Munich. Sa police tenta une série d’ opérations en vue de la libération des otages. Plusieurs tentatives avortées se succédèrent pendant 21 heures, dans un climat de confusion croissante, jusqu’au sanglant échange de coups de feu qui aboutirait à la mort des otages, de cinq de leurs ravisseurs et d’un officier de police allemand. Les Allemands réussirent tout juste à arrêter trois des fedayins, mais quelques semaines plus tard, ceux-ci furent libérés, suite au détournement d’ un avion de la Lufthansa. Beaucoup pensent que cet acte de piratage ne fut qu’ un leurre, masquant un accord secret entre l’ OLP et le gouvernement allemand.

Les J. O. reprirent très vite leur cours normal après un bref hommage aux victimes de l’ attentat du 5 septembre, mais pour Israël, l’ affaire ne faisait que commencer. Les représailles seraient doubles : à découvert, une série de bombardements, le 9 septembre, sur les bases syriennes et libanaises de l’ OLP ; à couvert, par l’ organisation d’ une mission secrète, décidée par Golda Meir et son « Comité X » en vue d’éliminer physiquement, 11 membres de l’ organisation Septembre Noir, responsable de l’ attentat.

Cette opération, baptisée « Colère de Dieu », se solda par l’ exécution de 13 hommes. Les circonstances ont fait l’ objet, depuis 33 ans, d’ innombrables débats et supputations, d’ autant que le gouvernement israélien et son service de renseignements, le Mossad, n’ ont jamais reconnu l’ existence de ces équipes d’agents anonymes, originaires de divers pays. De nombreux livres et documentaires ont cependant levé un coin du voile et fourni des détails sur le déroulement de l’ opération « Colère de Dieu ». Deux hauts gradés ont aussi confirmé publiquement l’ existence d’ équipes d’ exécuteurs : le général Yariv, en 1993, dans un documentaire de la BBC, et le général Zamir, en 2001, dans une émission du programme 60 Minutes.

L’ attentat de Munich marqua durablement le producteur Barry Mendel. Celui-ci eut d’ emblée le sentiment que « quelque chose avait changé pour toujours dans notre monde ». Plus il en apprenait sur les événements, plus il en était hanté. Cela l’ amena à envisager un thriller sur les aspects les moins connus du drame et les plus délicats à évoquer.

Barry Mendel :

« Je me souviens d’ avoir vu Mark Spitz remporter une série de victoires et puis, soudain, le lendemain, voilà que Jim McKay nous annonçait cette tragédie. Toute ma famille s’ est figée devant la télé, nous avons passé la journée à suivre en direct le déroulement des événements. Je savais dès cet instant que le monde ne les oublierait jamais. »

Lorsqu’il s’y attela, Mendel passa quatre ans à développer le projet et en parla à Kathleen Kennedy, avec qui il avait produit SIXIÈME SENS. Celle-ci proposa le sujet à Steven Spielberg, qui décida de commencer à y travailler sur la lancée de LA GUERRE DES MONDES.

L’ histoire s’ était immédiatement imposée à la productrice comme un matériau idéal pour le réalisateur de LA LISTE DE SCHINDLER et IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN :

Kathleen Kennedy :

«Steven est un conteur né. Nul ne me paraissait plus apte que lui à traiter un sujet de cette nature et des thèmes aussi porteurs. Aujourd’ hui, nous sommes submergés d’ informations, nous croulons sous la masse des événements rapportés quotidiennement. Je pense qu’ il est bon de se pencher sur le passé pour remettre les choses en perspective et faire en sorte de ne jamais les oublier. C’ est une tâche dont peuvent s’ acquitter les romanciers et les cinéastes, et je pense que Steven y a trouvé l’ une de ses principales motivations sur ce film. Ce drame éclaire quantité d’ événements actuels et son évocation nous donne l’ occasion de prendre du recul et de nous interroger : que s’ est–il réellement passé il y a 33 ans, quelles leçons en avons-nous tirées ? Je n’ oublie pas pour autant que MUNICH est aussi un thriller qui vous tiendrait en haleine même s’ il n’ était pas inspiré d’ événements réels. »

Spielberg avait déjà évoqué des moments-clés de notre histoire dans EMPIRE DU SOLEIL, LA LISTE DE SCHINDLER et IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN. À la différence de ces drames épiques, MUNICH ne concernait pas seulement le passé, mais posait des questions vitales sur le monde de 2005 et notre avenir. Une raison de plus pour éclairer et scruter la dimension humaine de ces événements.

Le réalisateur n’ a jamais oublié ces jours de septembre 1972.

Steven Spielberg :

« Je sais encore à quel endroit exact de la maison je me trouvais, et je me souviens de l’ émission sportive que je regardais lorsque le drame fut annoncé. Il me laissa une impression inoubliable, qui gagna encore en intensité lorsque je vis, des années plus tard, le documentaire ONE DAY IN SEPTEMBER »

Deux éléments-clés guidèrent ici la démarche de Spielberg : le suspense et l’ émotion. Le réalisateur en vint à se poser une question qui n’ avait encore jamais été formulée publiquement : comment cette mission avait-elle affecté ses exécutants ? Pour explorer cet aspect du drame, Spielberg et Kathleen Kennedy sollicitèrent le brillant dramaturge Tony Kushner après qu’ Eric Roth (FORREST GUMP, RÉVÉLATIONS) eut écrit un premier script inspiré du livre du journaliste canadien George Jonas « Vengeance ».

Kushner est connu à travers le monde pour « Angels in America », spectacle fleuve où sont évoqués les problèmes sociaux, politiques, raciaux et religieux de l’ Amérique à la fin du 20ème siècle. Il ne s’ était jamais essayé à l’ écriture d’ un scénario, mais fut intrigué par l’ argumentaire de Kathleen Kennedy.

Tony Kushner :

« J’ ai vu qu’ ils envisageaient un scénario détaillé, touffu, complexe, qui porterait moins sur le massacre lui-même que sur ses suites, et plus largement, sur la politique des assassinats ciblés. Cela m’ a beaucoup intéressé. »

Au départ, Kushner se borna à adresser à Spielberg des notes sur le scénario existant mais le réalisateur se montra si pressant qu’ il finit par accepter le défi.

Pour Spielberg, la participation de Kushner était en effet la pierre angulaire du projet.

Steven Spielberg :

« À tel point qu’ avant de lire son texte, je n’ étais pas sûr de faire ce film. C’ est en le découvrant que tout s’ est mis en place. »

Kathleen Kennedy :

« Steven a probablement senti qu’ il venait de nouer une collaboration artistique fructueuse avec quelqu’ un qui appréciait pleinement la complexité de ces problèmes. Il savait qu’ en sortirait un scénario avec lequel il serait à l’ aise. »

Kushner se souvient très précisément de ses réactions au drame de 1972 qui constitueraient maintenant le point de départ de son exploration.

Tony Kushner :

« J’ avais alors 17 ans, et ce fut un tournant majeur, aussi bouleversant pour moi que pour ma famille. Une vague de colère et d’ indignation secoua alors l’ Amérique, surtout au vu de la débâcle des opérations de sauvetage. »

Kushner n’ en tenterait pas moins de repartir de zéro, de dépasser les points de vue personnels, afin de pouvoir lancer les questions provocantes qui s’ imposaient, et d’ éviter les réponses manichéennes.

Tony Kushner :

« Cette histoire est bourrée de paradoxes et de contradictions. Du fait qu’ elle a trait à une opération secrète, nous ne disposons d’ aucune information totalement fiable et n’ en aurons sans doute jamais. Nous nous sommes donc octroyé le droit d’ inventer et d’ aborder nos personnages sous un angle plus humain. Il me semble que nous donnons ici un exemple très scrupuleux de « fiction historique ».

« J’ ai toujours aimé les sujets difficiles et la grosse difficulté qui émergea dès le départ, c’ est que nos cinq protagonistes sont des tueurs. Ils devaient être plausibles en tant qu’ agents secrets, non à la manière d’ un James Bond mais à la façon d’ agents opérant à couvert pour le compte d’ un service de renseignements. En même temps, se pose constamment la question : « Mais qui sont réellement ces types ?».

Le « calibrage » de ces divers personnages a donc représenté un travail fascinant, surtout en ce qui concerne Avner.

« Avner est un chef de groupe mais ce n’ est pas un leader conventionnel. Comment arrive-t-il à concilier son éthique personnelle et son sens de la survie ?

Comment réagit-il à ces assassinats ciblés ? Le film est devenu progressivement l’ itinéraire d’ un homme que sa conscience ne laisse pas en paix. »

Le projet n’ eut longtemps pas de titre mais au fil de l’ écriture, Kushner s’ attacha de plus en plus à « Munich».

Tony Kushner :

« Je trouvais sa simplicité appropriée à un film qui s’ ouvre sur un drame violent, historiquement défini, avant de vous montrer qu’ il n’ y rien de simple dans cette histoire et que toutes nos certitudes sont révisables. En outre, « Munich » sonne d’ autant plus juste que la ville fut aussi le berceau du nazisme. »

Après des mois d’ intense collaboration avec Steven Spielberg, Kushner fut encore surpris et stimulé par ses choix de mise en scène : « Steven est imbattable en matière de suspense. Tous ses films vous plongent au coeur de l’ action. L’ intéressant, dans ce thriller, c’ est qu’ il suscite des questions qui en attirent d’ autres. »

Fort de sa vision, de son amour du cinéma et de ses années d’ expérience, Spielberg opta pour une nouvelle approche, renonçant par exemple à l’ usage du storyboard au profit d’ une mise en place organique, élaborée dans l’ urgence du moment.

Cette approche entraîna sur le plateau une étroite collaboration entre lui-même, l’ équipe et ses interprètes.

« Steven a voulu une mise en scène d’ une extrême fluidité pour tirer immédiatement avantage de ce qui l’intéressait dans le déroulement de l’ action », explique l’ acteur Daniel Craig. « C’ était une méthode très stimulante, quoique stressante. Dans ce genre de situation, on apprécie de se trouver avec un homme comme lui, qui maîtrise chaque aspect du processus. »

Un casting international

MUNICH dénombre près de 200 rôles, de toute nature, pour lesquels la directrice de casting Jina Jay prospecta plus d’ une vingtaine de pays, avec pour seul bagage une description très générale du film et la promesse de travailler avec Steven Spielberg. Ses recherches seraient guidées par un seul objectif : contribuer à l’authenticité du projet.

Steven Spielberg :

« MUNICH contient plus de rôles parlants que tous mes films précédents. Cette abondance, dans le cadre d’une histoire se déroulant à plusieurs niveaux, dans divers pays et sur plusieurs années, m’ obligeait à rendre le moindre de ces personnages aussi intéressant que les cinq protagonistes du drame. Ce film évoque un moment très douloureux de notre histoire collective et je souhaitais lui fournir une solide distribution d’ensemble. »

« Nous avons été aidés à travers le monde par d’ excellents contacts », rapporte Jina Jay, qui recruta les comédiens sous toutes les latitudes : Algérie, Égypte, Grèce, Inde, Iran, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie, Tunisie, Yémen, Albanie, Autriche, France, Allemagne, Pologne, Roumanie, Espagne, Suède, Royaume-Uni, États-Unis, Canada et Japon, sans oublier Malte et la Hongrie, où l’ essentiel du film a été tourné.

L’ objectif premier était de constituer l’ équipe des exécuteurs – ces cinq hommes de personnalités et d’origines contrastées qui se mettent à la disposition d’ Israël, renoncent à leur identité et sacrifient leur vie privée pour la plus périlleuse des missions.

Spielberg avait une vision très précise de chacun d’ eux : « Il me semblait important qu’ ils aient non seulement des physiques distincts mais des styles d’ interprétation et des accents différents, des personnalités très marquées. »

Improbable leader, Avner est le benjamin de l’ équipe et le seul natif d’ Israël. Pleinement dévoué à son pays, ce jeune Sabra n’ a jamais eu à tuer quiconque avant cette mission. Spielberg attribue le rôle à Eric Bana après l’ avoir vu dans HULK d’ Ang Lee : « J’ avais détecté en lui une chaleur, une force et un soupçon d’ angoisse dans le regard qui le rendait à mes yeux très humain. Décidé à humaniser le personnage d’ Avner, j’ai d’emblée choisi Eric pour ce rôle. »

À l’ automne 2003, Bana terminait TROIE à Los Angeles lorsqu’ il est convié à rencontrer Spielberg. Après leur rencontre sur le plateau de TERMINAL, l’ acteur est à la fois « surpris, excité et terrifié » d’ apprendre que Spielberg lui destine le rôle vedette de MUNICH.

Bana, âgé de quatre ans à l’ époque de l’ attentat, en avait gardé un souvenir très vif. Il entreprit de se documenter, non seulement sur le déroulement de la prise d’ otages mais aussi sur la vie d’ un agent du Mossad et l’ histoire du conflit israélo-palestinien. C’ est sur cet arrière- plan factuel que s’ inscriraient le drame personnel et le parcours moral d’ Avner.

Eric Bana :

« Avner évolue en profondeur. Sa première réaction est faite de colère. Puis il lui faut endosser très vite le rôle de meneur. Après avoir émis certains doutes sur l’ action de l’ équipe, Avner s’ endurcit, à l’ inverse de ses compagnons dont la résolution fléchit sensiblement. Mais, dans la dernière partie du film, il est de plus en plus déchiré et hanté par les conséquences de ses actes. » L’ Anglais Daniel Craig interprète le Sud-Africain Steve, apparemment le membre le plus intrépide, le plus dynamique et le plus résolu de l’ équipe.

Daniel Craig :

« Comme tous ses compagnons, Steve croit en cette mission parce qu’ il a foi en Israël. Il pense que l’ horrible attentat de Munich ne doit pas rester impuni. D’ un naturel fonceur, il se jette à corps perdu dans l’ action, sans se soucier des conséquences. Mais, au fil de l’ histoire, il développe un fort sentiment de culpabilité, dont il sera le premier surpris. »

Mathieu Kassovitz interprète le Belge Robert, créateur de modèles réduits et jouets mécaniques devenu spécialiste en déminage. Kassovitz était censé avoir renoncé à sa carrière d’ acteur après avoir dit à son agent de ne plus l’ appeler… sauf pour tourner avec Spielberg.

Mathieu Kassovitz :

«Le script de MUNICH m’ a ébloui par sa construction, sa subtilité, sa puissance et son audace. Je trouve que c’est un film très intelligent sur le concept de vengeance en général.

« Robert est un personnage intéressant, notamment par ses réticences. Il n’ a pas reçu une formation de tueur, il s’ est investi dans la cause israélienne et s’ est cru prêt à se battre pour son pays et ses croyances. Il s’ est engagé durant la guerre des Six Jours et a été affecté à un poste de démineur en raison de son habileté manuelle. Ce n’ est pas un job facile qui l’ attend car Robert est plus sensible que les autres et a du mal à digérer toutes ces violences.

Bien qu’ il fasse partie intégrante de l’ équipe, il y a des choses dont il se sent incapable. »

L’ acteur allemand Hanns Zischler interprète Hans, « antiquaire » et faussaire de haut vol au service du Mossad.

Hanns Zischler :

« Juif allemand, il a fui le nazisme au dernier moment, a grandi en Palestine et a continué de s’ exprimer à la fois en allemand et en hébreu, signe d’ un profond attachement à son pays d’ origine comme à sa terre d’adoption. Ce retour en Allemagne a donc pour lui une résonance très particulière.

«Hans est un homme secret et réfléchi. Il n’ a jamais été impliqué dans une action directe et l’ occasion lui est maintenant offerte de servir son pays et de faire preuve de loyauté. »

Cinquième membre de l’ équipe, Carl est un homme méticuleux, prudent, très organisé, qu’ interprète l’Irlandais Ciarán Hinds.

Ciarán Hinds :

«Hans et lui sont d’ une génération antérieure aux trois autres. Ces cinq gars sont d’ origines et de cultures très diverses. Certains ont passé leur jeunesse en Europe, d’ autres en Israël. Et c’ est précisément pour leurs différences qu’ ils ont été choisis. Carl est celui qui exige des garanties très strictes quant à l’ identité des cibles et qui refuse tout dommage collatéral. Comme s’ il y avait une manière propre d’ accomplir cette terrible mission. »

L’ équipe, coupée du Mossad, n’ a de contact qu’ avec son officier de liaison, le mystérieux Ephraïm, interprété par Geoffrey Rush.

Geoffrey Rush :

« Tony Kushner, en grand dramaturge, s’ est focalisé sur les rouages complexes de cette histoire qui a pour nous tous une profonde résonance. « À première vue, Ephraïm a tout du bureaucrate anonyme mais il deviendra pour Avner un mentor inattendu qui l’ aidera à traverser ses épreuves, surgissant périodiquement du néant pour répondre à ses interrogations. »

Basant l’ accent et les maniérismes du personnage sur diverses figures historiques, Rush se fit livrer des images d’ actualité sur Menahem Begin, « à titre de référence culturelle et en raison de certaines analogies dans les parcours politiques de Begin et Ephraïm, deux hommes qui abandonnèrent des positions radicales pour occuper des fonctions officielles et afficher des valeurs plus conservatrices. »

Spielberg, qui voyait plutôt en Ephraïm un double physique d’ Arthur Miller, suggéra à Rush la coiffure, les grosses lunettes et l’ habillement appropriés. L’ acteur se lança alors avec la coach pour les dialogues Barbara Berkery à la recherche de l’ accent qui refléterait au mieux le passé de son personnage : « J’ ai voulu rencontrer des personnes âgées d’ origine polonaise pour m’ imprégner de leurs intonations. Nous sommes donc partis avec un magnétophone, tels le Professeur Higgins et le Colonel Pickering de « My Fair Lady ». Les gens que nous avons rencontrés m’ ont apporté bien plus que leur accent. Ils nous ont livré une étonnante quantité de témoignages, d’ anecdotes et de conseils. J’ estimais de ma responsabilité d’ enrichir le personnage par un maximum de détails de cet ordre. »

Le mystérieux « Papa », qui vend fort cher ses informations à l’ équipe et noue une relation quasi paternelle avec Avner, est incarné par Michael Lonsdale. « C’ est un grand plaisir et un immense honneur de travailler avec Steven Spielberg », déclare Lonsdale. « Papa n’ est pas un grand rôle mais je savais qu’ on pouvait en tirer quelque chose d’ intéressant. »

Daphna, la jeune épouse enceinte d’ Avner, est interprétée par l’ actrice israélienne Ayelet Zurer, couronnée récemment par l’ Israeli Film Academy, le Festival de Jérusalem et l’ association des Critiques de Haïfa pour NINA’ S TRAGEDIES.

Daphna et son enfant seront le seul lien d’ Avner avec « la vraie vie », et son ultime espoir d’ un avenir meilleur.

Ayelet Zurer :

« Elle apparaît d’ abord comme une femme extrêmement naïve, euphorique, pleine d’ espérance. Lorsque Avner part en mission, sans rien lui expliquer, elle sait qu’ il court un danger, mais elle ignore ce qui se passe réellement en lui. Retrouver cet homme brisé n’ en sera que plus dur. À travers leur histoire, c’ est un peu de la perte d’ innocence de leur pays qui se joue et peut-être aussi celle du monde entier. »

La vaste distribution du film comprend aussi l’ acteur israélien Moshe Ivgy (dans le rôle du légendaire agent du Mossad Mike Harari), Makram Khoury (Weal Zwaiter, cousin de Yasser Arafat et première cible de l’ équipe), l’actrice palestinienne Hiam Abbass (interprète du rôle de Marie-Claude Hamshari, qui travailla aussi comme consultante et coach pour les dialogues) et Guri Weinberg, qui eut l’ honneur rare de jouer son père, l’ arbitre Moshe Weinberg, dans la scène de l’ attentat.

 

 

 

Source : Universal Pictures

Publié dans Promo du film

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